Michael Mutzner – Ces jeunes filles chrétiennes et hindoues au Pakistan

Bâle-Mulhouse, Grenoble, Haguenau, Haute-Normandie, Lyon-Dauphiné, Montauban, Le Mans, Marseille, Nice, Paris-Île de France, Valenciennes, Troyes et Metz… PHARE FM connaît une croissance historique de sa zone de diffusion, mais comment le faire savoir ?

Soutenez les actions de communication de votre radio.

Je soutiens

Temps de lecture : 2 minutes
Grain de sel/poivre ?
Grain de sel/poivre ?
Michael Mutzner - Ces jeunes filles chrétiennes et hindoues au Pakistan
Loading
/

PHARE FM : Dans un rapport publié la semaine dernière, l’Alliance évangélique mondiale et le Conseil œcuménique des Eglises tirent la sonnette d’alarme face au sort des jeunes filles chrétiennes et hindoues au Pakistan

Michael : Oui Lisa, elles s’appellent Faiza, Aneeta ou Maria, elles sont mineures, et elles ont pour triste point commun d’avoir été kidnappées, converties et mariées de force, et tout cela sans que les autorités ne s’en inquiètent, malgré les plaintes des familles…

PHARE FM : Est-ce que vous pouvez nous raconter l’histoire de l’une d’entre elles ?

Michael : Alors voici par exemple le cas de Aneeta. Agée de 15 ans au moment des faits et issue d’une famille pauvre, cette jeune fille chrétienne a été enlevée au début de l’année. Convertie de force à l’islam, elle a été forcée de se marier avec son kidnappeur, un musulman, alors qu’elle était encore mineure.

PHARE FM : Et vous dites que les autorités n’ont rien fait pour secourir cette jeune fille ?

Michael : Non, la police n’est pas intervenue. La justice non plus n’a pas joué son rôle et les plaintes de la famille ont toutes été rejetée. Dans le cas précis d’Aneeta, un appel est encore en cours devant la Cour suprême pakistanaise.

PHARE FM : Est-ce qu’il s’agit de cas isolé ? Sait-on combien de jeunes filles sont concernées ?

Michael : C’est assez difficile à savoir, notamment parce que la famille dont la fille a été kidnappée et violée, est souvent dans une grande honte et ne va pas forcément vouloir parler et attirer l’attention sur elle. Dans la culture locale, il ne sera plus possible de marier cette fille après un tel épisode. Il y a une forme de mort sociale pour les jeunes filles qui sont les victimes de ces actes. Du coup il y a un tabou qui entoure ces enlèvements. Certaines estimations ont été avancées et relayées. Elles concordent pour dire que ce sont des centaines de jeunes filles chrétiennes et hindoues issues de familles pauvres, qui sont concernées. Dans son rapport, l’Alliance évangélique mondiale explique par exemple être en contact avec un cabinet d’avocat qui a lui tout seul est informé de près d’une centaine de cas dans les provinces de Punjab et de Sindh.

PHARE FM : Que faudrait-il faire pour que la situation change ?

Michael : Le gros problème c’est l’impunité. La justice ne fonctionne pas et les auteurs de ces actes abjects ne sont en général pas inquiétés. Il faut vraiment que les autorités pakistanaises arrêtent de fermer les yeux sur ces crimes et s’engagent, non seulement en punissant les auteurs, mais encore, en menant des campagnes de sensibilisations. Les lois pour interdire ces crimes existent, mais elles ne sont tout simplement pas appliquées. Il faut que ça change, afin que Faiza, Aneeta, Maria et toutes les autres puissent enfin rentrer à la maison et penser leurs blessures. Et pour que ces actes barbares prennent fin au Pakistan.