Covid-19 – témoignage de Caroline, chargé du développement des ressources chez PHARE FM

Bâle-Mulhouse, Grenoble, Haguenau, Haute-Normandie, Lyon-Dauphiné, Montauban, Le Mans, Marseille, Nice, Paris-Île de France, Valenciennes, Troyes et Metz… PHARE FM connaît une croissance historique de sa zone de diffusion, mais comment le faire savoir ?

Soutenez les actions de communication de votre radio.

Je soutiens

Temps de lecture : 2 minutes

26 février. Tout commence avec un peu de fièvre un matin. Puis des courbatures, et une fatigue écrasante. Deux jours après, la maisonnée tombe malade, mon mari, mes parents. Mais quel est ce truc qui nous tombe dessus ? Officiellement, le virus est sous contrôle, pas de mesures barrière.
Des collègues de travail tombent malades… C’est littéralement l’effet domino.
Quelques jours plus tard, nous sommes invités à contacter le 15, qui nous demande de rester chez nous: coronavirus. Le mot est lâché. Mais nous ne serons pas testés.
Les jours passent, les symptômes sont plus nombreux. Nous dormons beaucoup, avons de la fièvre par moments, perdons le goût et l’odorat. J’ai des douleurs musculaires et ligamentaires intenses. Mon mari peine quelquefois à respirer, mais ça passe. Mes parents, bientôt octogénaires, ont peu de symptômes, à part la perte d’odorat et de goût, et une toux très tenace pour ma maman. Mon beau-père, 88 ans, doit être hospitalisé pendant une semaine. Double pneumonie. Heureusement, il est pris en charge à temps, et s’en sort bien.
Pendant ce temps, mes collègues sont tous tombés malades. Mes enfants aussi. La maladie traîne plusieurs semaines.

Un si grand nombre de nos amis sont malades, certains à l’hôpital… Plusieurs sont morts subitement. Quand on écoute les infos, on a une impression étrange de négation de la réalité… quel décalage ! Ici c’est l’hécatombe, et les chiffres annoncés sont insignifiants.

Aujourd’hui, un mois plus tard, la famille est guérie. Quand je regarde en arrière, j’ai le sentiment que nous avons été emportés par une vague qui n’a fait aucune exception. Nous n’avons rien pu faire. Mais que faire contre un ennemi dont on nous dit qu’il est encore très loin, et dont on ne sait pas grand chose ? Je n’ai même pas eu le temps d’avoir peur d’attraper le covid-19…
Et ce décompte macabre de nos amis qui décèdent… c’est effrayant. Nous comptons les victimes, comme dans une guerre.

Heureusement qu’il y a de bonnes nouvelles. De nombreuses personnes sortent des hôpitaux, et guérissent. Les bébés continuent de naître et font la joie de leurs parents…

Aujourd’hui, ce sont des sentiments très mélangés qui m’habitent : impuissance, peur, sentiment d’injustice, inquiétude pour demain.
Mais tout au fond de mon cœur, il y a la paix, celle qui ne dépend pas des circonstances, celle que Dieu donne quand je me confie en lui, quand je lui parle. Et aussi la certitude que Dieu est au contrôle de tout. Même dans ce chaos. Il a un plan, et sa stratégie nous dépasse. Il est celui qui sait changer le mal en bien, et ça me remplit d’espoir ! 🙏📣

Et je crois bien que c’est parce que sais tout ça que j’arrive à dormir…  »

Caroline, chargée du développement des ressources chez PHARE FM 📻