L’invité du jour — Benoît Bole (Link Mobility) : « Les arnaques par SMS se sont largement banalisées »

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L’invité du jour — Benoît Bole (Link Mobility) : « Les arnaques par SMS se sont largement banalisées »
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Les arnaques par SMS explosent. Faux avis de livraison, messages bancaires frauduleux ou notifications d’amende imaginaire. Ces escroqueries numériques, aussi simples qu’efficaces, touchent aujourd’hui des millions de Français. Pour mieux comprendre ce phénomène et identifier les leviers de prévention, je reçois Benoît Bole, directeur de Link Mobility, opérateur spécialisé dans la communication mobile professionnelle.

 

Les arnaques par SMS se sont largement banalisées ces dernières années, signe d’une recrudescence inquiétante de ce type de fraude. Leur fréquence croissante s’explique par plusieurs facteurs structurels et technologiques.

Derrière un simple message en apparence anodin se cachent souvent des mécanismes d’escroquerie sophistiqués mêlant usurpation d’identité, vol de données personnelles et fraude bancaire. Ces pièges sont de plus en plus difficiles à détecter par le grand public.

Face à ce constat, il devient crucial de comprendre les signaux d’alerte permettant de les identifier.

Dans ce contexte, le rôle des entreprises est déterminant. Elles ont la possibilité – et sans doute la responsabilité – de mieux protéger leurs clients contre ces risques, en renforçant leurs dispositifs de sécurité et en multipliant les campagnes de sensibilisation.

Le SMS, canal direct et perçu comme fiable, est exploité par les fraudeurs en raison de sa simplicité d’accès et de l’essor de services peu contrôlés permettant l’envoi massif de messages. Face aux arnaques par SMS, la vigilance s’impose : fautes, urgences exagérées, liens suspects et demandes d’informations sensibles sont autant de signaux d’alerte à ne jamais négliger. Les entreprises ont un rôle pédagogique essentiel : elles doivent systématiquement rappeler à leurs clients qu’aucune information confidentielle ne leur sera jamais demandée, contribuant ainsi à les éduquer aux bonnes pratiques de sécurité.

Les escrocs numériques s’attaquent à des données bien précises, qu’il s’agisse d’identifiants personnels, de coordonnées bancaires ou d’informations sensibles. Certaines catégories de population semblent d’ailleurs plus exposées que d’autres, qu’il s’agisse des profils les moins avertis ou des publics vulnérables.

Les arnaqueurs ciblent des données personnelles, de connexion et bancaires, qu’ils utilisent pour usurper l’identité et monter des attaques aboutissant à des fraudes. Les personnes moins familières avec les technologies sont plus vulnérables aux arnaques, mais même les utilisateurs aguerris peuvent être piégés par des attaques de plus en plus sophistiquées, notamment grâce à l’intelligence artificielle.