L’invité du jour — Les Espaces Naturels Sensibles du Territoire de Belfort, avec Jérémy Cuche
Le Territoire de Belfort abrite environ 300 hectares de milieux naturels reconnus pour leur richesse écologique. Ces espaces variés (pelouses, étangs, landes ou forêts) ont été labellisés « Espaces Naturels Sensibles » (ENS) pour la diversité des espèces qu’ils hébergent. Découvrons ce patrimoine naturel avec Jérémy Cuche, Responsable du service espaces naturels et randonnées du Territoire de Belfort.
Le label « Espace Naturel Sensible » est attribué à des sites présentant un intérêt écologique notable et souvent fragiles. Ce dispositif est piloté par les Départements, qui en assurent la gestion et la préservation. Ces lieux accueillent une faune et une flore précieuses, parfois menacées.
Les ENS visent en premier temps à préserver les espèces, la qualité des sites et paysages. Il y en a une douzaine dans le Territoire de Belfort, avec des particularités liées à la géographie de notre territoire : en fin de chaîne du Jura, en début de chaîne des Vosges, avec la trouée de Belfort et l’influence du Sundgau alsacien. On retrouve des zones humides (des étangs, des tourbières) et à l’opposé, des pelouses. On retrouve également des lieux intermédiaires comme des landes, avec de nombreuses espèces différentes, notamment une flore protégée.
Bien que sensibles, ces espaces restent accessibles au public, dans une certaine mesure. Lieux pédagogiques, ils sont parfois intégrés à des projets scolaires ou des sorties nature et permettent aux plus jeunes de tisser un lien direct avec leur environnement.
Ils ont la caractéristique d’être ouverts au public. Ce ne sont pas des espaces sous cloche. Par contre, on veut organiser la fréquentation et sensibiliser les gens qui y viennent, pour qu’ils puissent découvrir la faune et la flore qui peut y être protégées. C’est la mission de la Maison de l’Environnement. Les animateurs connaissent la flore et la faune de ces sites et peuvent accompagner les personnes et organiser différentes sorties tout au long de l’année.
La Bible parle souvent de la nature comme d’un don à préserver, et de l’être humain comme étant gardien de la terre. L’émerveillement serait le premier pas vers le respect et la protection de la nature.
Ouvrir ces espaces et sensibiliser à cette faune et cette flore de proximité immédiate est essentiel et très intéressant.
Entre changements climatiques, impact de l’homme et évolutions des milieux naturels, la préservation des ENS est un enjeu de long terme confronté à de nombreux défis.
Le changement climatique impacte beaucoup la gestion de nos sites avec des espèces qui disparaissent naturellement, d’autres qui apparaissent. Beaucoup d’espèces exotiques envahissantes commencent à arriver. C’est une lutte permanente pour faire en sorte que ces espaces-là restent des écrins de nature, pas trop anthropisés. C’est un énorme enjeu pour les futurs années.
