Claude Greder – Résilience et Marguerite

Bâle-Mulhouse, Grenoble, Haguenau, Haute-Normandie, Lyon-Dauphiné, Montauban, Le Mans, Marseille, Nice, Paris-Île de France, Valenciennes, Troyes et Metz… PHARE FM connaît une croissance historique de sa zone de diffusion, mais comment le faire savoir ?

Soutenez les actions de communication de votre radio.

Je soutiens

Temps de lecture : 2 minutes
Grain de sel/poivre ?
Grain de sel/poivre ?
Claude Greder - Résilience et Marguerite
Loading
/

Claude Greder, président de PHARE FM, nous fait l’honneur de sa présence dans nos chroniques Grain de Sel Grain de Poivre.

Nous parlons ensemble de l’histoire de sa grand-mère et de la résilience, de quoi nous encourager à ne pas baisser les bras !

Claude : Au cours de cette année exceptionnelle de confinement, j’ai souvent pensé à elle et me suis demandé mais comment elle a fait pour re-bondir au vu des drames qui ont émaillé sa vie.

Car voyez-vous, Marguerite, née en 1902 et disparue en 1988 a souffert d’une guerre mondiale et de la grande crise de 1929 avant ses 30 ans. En 1932 elle donne naissance à mon père, puis à deux autres enfants en 1933 et 1937. Ils habitent la région des trois frontières, zone frontalière avec l’Allemande et la Suisse et vivent de la petite paysannerie de subsistance.

La seconde guerre mondiale ne tarde pas à éclater. Un jour, un officiel dit à mes grands-parents : « Vous avez trois jours pour faire vos valises et tout quitter. Un train vous emmènera en Gironde, à l’abri de l’ennemi, pour une durée indéterminée ». Trois jours plus tard, la petite famille part en laissant toute la ferme avec son menu et son gros bétail derrière elle. Un crève-cœur. Imaginez…

PHARE FM : Pfouhhh pas simple…

Claude : Eh non, pas simple d’autant plus que Marguerite est enceinte au 4è mois. Le stress de la déportation est fatale au foetus. La jeune maman fait une fausse couche lors de l’arrêt de train à Dijon. À leur retour en automne 1940, la région est annexée à l’Allemagne, ils découvrent leur ferme, une désolation : ni bétail, ni fourrage pour l’hiver, ni même des meubles, les soldats de la Wehrmacht qui ont occupé leur maison les avaient sciés pour servir de bois de chauffage.

En 1953, elle perd sa fille d’un accident de natation et son mari prématurément en 1959. Quant à moi, je vois le jour en janvier 63 et découvre Marguerite petit à petit.

PHARE FM : Et qu’avez-vous découvert en elle ?

Claude : Avec du recul et tout au long de cette pandémie, je me suis souvenu d’elle et me suis dit qu’elle a été sacrément résiliente.

PHARE FM : Comment a-t-elle fait pour rebondir, « re-sauter » comme vous l’avez dit, après tous ces drames ?

Claude : Parmi tous les facteurs de résilience, je n’en retiens que deux chez elle : le jardinage (un domaine où elle excellait et une activité de congruence, très important) et la prière. Eh oui, dans sa foi du charbonnier, elle s’adressait à Dieu et ce dernier lui envoyait du secours. Figurez-vous qu’elle se remarie dans les années 70 pour son plus grand bonheur.
J’aimerais laisser sur le cœur de chacun ce texte de la Bible, tiré du Ps 34. Ecoutez : Quand un malheureux crie, l’Eternel entend et il le sauve de toutes ses détresses

Marguerite a crié à Dieu dans ses nombreuses détresses, j’ai fait de même. Pourquoi pas vous ? Dieu a répondu et répondra encore. Ne baissez pas les bras face, pourquoi pas vous tourner vers Dieu et Lui parler. Il vous écoute. Si, si,… vous aussi !

PHARE FM : Merci Claude GREDER