Sylvain Studer – Les banques
PHARE FM : Alors Sylvain, selon vous, la COVID-19 est le pain béni des banquiers, le virus tombé du ciel qui va servir la précipitation de leur projet. De quoi s’agit-il exactement ?
Sylvain : Il s’agit de la disparition du CASH, des billets de banque et des pièces de monnaie au profit des paiements digitaux. C’est un projet qui ne date pas d’hier mais qui revient avec force depuis que la COVID-19 a modifié nos habitudes de vie.
PHARE FM : Mais de quelle façon la COVID-19 pourrait-il permettre l’accélération de ce projet ?
Sylvain : Parce que les virus se transmettent principalement par les mains tandis que de récentes études montreraient que les billets de banque peuvent abriter des bactéries susceptibles de nous rendre malades. De fait, pour des motifs sanitaires, l’on ne poserait plus nos doigts sales si je puis dire, sur les touches des distributeurs automatiques et des terminaux de paiement.
PHARE FM : Et ainsi l’argent ne circulerait plus de main en main…
Sylvain : Tout-à-fait, et cela ne serait pas sans menacer nos libertés individuelles puisque tous nos paiements seraient alors tracés. Il ne nous serait plus possible de dissimuler aux banques la nature de nos achats ni de voyager sans qu’elles n’en soient au courant.
PHARE FM : Mais n’est-ce pas le prix à payer pour rester en bonne santé ?
Sylvain : Je ne crois pas qu’il faille renoncer à la liberté, même momentanément, mais qu’au contraire nous puissions toujours nous battre pour elle. La COVID-19 n’a pas provoqué les mêmes désastres que la grippe espagnole par exemple, et pourtant il ne fut pas question à cette époque de restreindre nos libertés au nom de la santé. Depuis que le monde est monde, les hommes ont toujours fait face à nombreux types de guerre, et les virus font partie des ennemis du genre humain. Il faut toujours lutter contre eux mais il ne faut pas apprendre à vivre avec eux.
PHARE FM : Donc pourquoi l’oligarchie banquière aurait-elle intérêt à vivre avec le Coronavirus ?
Sylvain : Pour faire des économies naturellement. Il faut savoir que le bon fonctionnement et l’alimentation des distributeurs automatiques coûtent aux banques plus de 2 milliards d’euros par an alors que dans le même temps, les paiements par carte bancaire leur permettent de toucher des commissions et donc de s’enrichir. D’ailleurs, les distributeurs à billets sont de moins en moins nombreux. Bien sûr, aujourd’hui, on ne s’en rend pas encore compte puisqu’ils restent omniprésents mais dans quelques années, ils pourraient se raréfier.
PHARE FM : Dans quelques années, c’est-à-dire ?
Sylvain : On sait qu’en Suède, où seulement 12% des transactions s’effectuent en liquide, on projette la disparition totale du CASH d’ici 2030, mais la venue du Coronavirus pourrait bien changer la donne. Le monde a tellement changé en l’espace de quelques mois qu’il faut désormais s’attendre à tout. Qui sait ? Dans un ou deux ans, le cap pourrait être franchi et ça serait une nouvelle prophétie apocalyptique qui tendrait à s’accomplir.
PHARE FM : Laquelle ?
Sylvain : Celle de la marque de la bête qui sera alors inscrite sur la main ou sur le front de quiconque l’acceptera et sans laquelle il ne nous sera plus possible d’être un membre actif de la société de consommation. De la carte digitale à ladite marque, il n’y aura alors plus qu’un pas.