Ludvine Schmitz – La grande réinitialisation
Ludvine : Aujourd’hui on parle du livre récent de Klaus Schwab, the Great Reset, la grande réinitialisation. Après le Covid-19, Schwab entend remettre les compteurs du monde tel que nous le connaissons à zéro. Nous citerons en parallèle 1984, de Georges Orwell, livre de 1948, qui décrit l’archétype de la dictature.
PHARE FM : Qui est Klaus Schwab?
Ludvine : Né en 1938 en Allemagne, cet ingénieur et économiste est à l’origine du Forum économique mondial de Davos. Schwab prétend avoir les solutions aux défis du monde contemporain. Cela sous-entend des changements profonds du fonctionnement et mode de vie de nos sociétés. Bref, on parle ouvertement de nouvel ordre mondial.
PHARE FM : Et sur quoi s’appuie ce nouvel ordre mondial?
Ludvine : Eh bien, Davos est une hydre de Lerne qui veut rassembler les têtes et régner sur les domaines économique, scientifique, socio-politique. La fille de Klaus, Nicole Schwab, est fondatrice du Gender Equality Project qui incite les entreprises à adopter la diversité et l’écriture inclusive. A ce sujet, il existe dans 1984 la Novlangue: «Ne voyez-vous pas que le but de la novlangue est de restreindre les limites de la pensée? A la fin nous rendrons totalement impossible le crime de la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer.»
PHARE FM : Mais revenons au Covid-19. Schwab dit que la pandémie fournit une occasion unique, je cite, «de repenser, ré-imaginer, réinitialiser notre monde.” Les simples citoyens peuvent-ils donner leur avis?
Ludvine : On pense pour eux. C’est le principe du Forum économique mondial de Davos, qui se veut le global-village intellectuel. La crème du gratin décide au-dessus de la mêlée du sort de la planète, même si le résultat est un peu indigeste. Orwell rappelle dans 1984 qu’«Orthodoxie signifie non-pensant, qui n’a pas besoin de pensée. L’orthodoxie, c’est l’inconscience.»
PHARE FM : Pourtant, les réflexions de Davos finissent par être partagées.
Ludvine : Sous-traitées plutôt. Ce sont des procédés top-down, du haut vers le bas de la société. Comme dans 1984, «L’hérésie des hérésies est le sens commun.» Prenons la procréation. Lentement nous versons dans une idéologie qui risque de nous mener à une technicité inhumaine, à l’encontre de notre nature. Dans 1984, déjà, «Tous les enfants devaient être procréés par insémination artificielle (artsem en novlangue) et élevés dans des institutions publiques.»
PHARE FM : Mais concrètement, comment remet-on les compteurs à zéro?
Ludvine : Chez Orwell cela passe par la destruction et la falsification de documents, d’œuvres d’art: «Toutes les statues, les rues, les édifices, ont changé de nom, toutes les dates ont été modifiées.[…] Le passé était raturé, la rature oubliée et le mensonge devenait vérité.» Pour Schwab la grande réinitialisation est nécessaire face à la guerre de l’humanité contre l’ennemi commun Covid-19. Dans la dictature de 1984 la guerre est aussi existentielle: «Il y a partout la même structure pyramidale, le même culte d’un chef semi-divin, le même système économique existant par et pour une guerre continuelle»
PHARE FM : Croyez-vous, Ludvine, à une réinitialisation qui règlera les problèmes du genre humain?
Ludvine : Oui. Pas celle souhaitée par Klaus Schwab. Mais celle promise par la Bible, la descente sur terre de la Nouvelle Jérusalem.