Née au Nigeria, Nneka a déménagé à Hambourg, en Allemagne, à l’âge de 19 ans, pour mener une carrière de chanteuse parallèlement à des études d’anthropologie. Une fois arrivée dans le port allemand, elle a rencontré DJ Farhot et depuis, leur relation musicale a été la colonne vertébrale du succès de Nneka. Son oeuvre est influencée à la fois par ses jeunes années au Nigéria et par sa vie dans le monde occidental. Toute la distance géographique parcourue brille dans sa voix. Dans sa recherche de reconnaissance musicale, elle se réclame principalement de son célèbre compatriote Fela Kuti, de la légende Bob Marley, et des rappeurs Mos Def, Talib Kweli, Mobb Deep et Lauren Hill.
En 2005, après avoir achevé son premier EP, « The Uncomfortable Truth », elle a commencé à sillonner l’Europe pour y donner des concerts live, chantant devant jusqu’à 6000 personnes à chaque soirée, depuis Hambourg, sa ville d’adoption, jusqu’à la prison Holloway à Londres.
Son premier album, « Victim of Truth », sorti en septembre 2006, a été très favorablement accueilli par la presse musicale. Les chansons de cet album offrent une grande variété de styles, de la ballade profonde de « Confession » au hip-hop funky de « Stand Strong », en passant par « Changes », réinvention moderne de la soul anglaise des années 90.
Malgré son arrière-plan nigérian, le son de Nneka est fortement connecté à son séjour en Europe.
« La façon dont ils s’habillent, la façon dont ils se déplacent, leur religion. Tant de choses qui sont importantes pour moi ne le sont pas pour eux. Pendant deux ans, j’étais bouleversée. »
Ces différences éthiques affleurent dans sa musique, avec sa responsabilité sociale envers son pays natal toujours présente à son esprit.
« Un regard critique sur les choses qui se passent dans notre monde, spécialement dans mon pays, est pour moi source d’inspiration. La façon dont les gens vivent, souffrent et endurent la douleur, la politique et la religion… Quand je vois tout ce que l’homme a  causé ou même créé à cause de son égocentrisme et de son culte des choses matérielles… »
La voix de Nneka atteint un équilibre presque irréel entre la rage et la douleur, qui reflète l’abrasion des deux continents au centre de sa vie, l’Europe et l’Afrique. Mais Nneka reste humble vis-à-vis de ses talents musicaux.
« Je ne me vois pas comme une simple chanteuse, mais comme quelqu’un qui partage des sentiments très réels avec d’autres. Heureusement, par la grâce de Dieu, ce message, j’ai l’opportunité de vous le chanter depuis une scène ».