C’est à voir — « De Mauvaise Foi » toujours au cinéma, avec Albéric Saint-Martin

C'est à Voir & C'est à Lire
C'est à Voir & C'est à Lire
C'est à voir — "De Mauvaise Foi" toujours au cinéma, avec Albéric Saint-Martin
Loading
/

« On ne choisit pas son gendre » ; telle est l’accroche du premier long-métrage produit par SAJE, « De mauvaise foi« , au cinéma depuis le 7 mai. Après un démarrage jugé décevant en termes d’entrées, cette comédie spirituelle tente de renverser la vapeur pour sa deuxième semaine d’exploitation. Pourquoi ne pas attendre sa sortie en VOD pour le voir ? Réponse avec le réalisateur de « De mauvaise foi« , Albéric Saint-Martin…

Quand nous avons écrit cette histoire avec Hubert De Torcy, qui est aussi le producteur du film, nous nous sommes dit qu’on ne voulait pas du tout imposer une grille de lecture, parler de la foi comme si c’était une leçon de catéchisme. Il y a beaucoup d’autodérision, il y a un ton léger, bienveillant… La foi, pour moi, c’est un peu la différence entre ce qu’on croit et ce qu’on fait.

Librement adapté du premier roman à succès de Thomas Hervoüet, « Les pieuses combines de Réginald », paru aux éditions Quasar en 2014, « De mauvaise foi » donne à voir en 1h34 la sensibilité chrétienne de la culture française dans le quotidien de monsieur et madame tout le monde, sans en faire non plus tout un sujet.

Le film montre que c’est bien d’avoir des certitudes, d’être français, d’avoir des racines. On n’est au-dessus de personne, on a aussi plein de défauts, on a beaucoup de choses à apprendre. Le personnage de Pascal le dit très bien, il dit : « Ce n’est pas si facile que ça d’avoir un château ». On montre que oui, ils ont un château en province, ils font partie de la Vieille France, et ils n’échappent pas aux problèmes quotidiens. C’est très universel, je pense que beaucoup de gens et beaucoup de familles peuvent se retrouver là-dedans.

Le tournage a eu lieu en grande partie à Paray-le-Monial, au sud de la Bourgogne et au cœur du Charolais-Brionnais, haut lieu de pèlerinage catholique. « De mauvaise foi » est plus qu’une histoire d’amour court-circuitée par le poids étouffant des traditions. Pour construire un meilleur monde, il faut à la fois ne pas renier son passé et ne pas avoir peur de changer le présent.

Tout repose sur la symbiose entre les comédiens et les scènes de jeu. Mais je pense qu’on a été efficaces, donc, c’est un peu un cocktail gagnant.

Réalisé avec plus de 2,5 millions d’euros de budget, ce faible chiffre pour une comédie portée à l’écran fut le principal défi à relever pour le réalisateur.