Jean-Marc Bellefleur – Le féminisme

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L’invité de PHARE FM
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Jean-Marc Bellefleur - Le féminisme
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PHARE FM : Bonjour Jean-Marc. Vous nous parlez du féminisme aujourd’hui.

Jean-Marc : Bonjour Lisa, bonjour Thomas ! Oui, d’une part parce qu’une nouvelle manifestation vient d’avoir lieu à Paris, contre le port du voile intégral. Et d’autre part parce qu’au début du mois prochain, le 8 mars, c’est la Journée internationale du droit des femmes.
Des manifestations féministes, il s’en produit de nombreuses. C’est d’une part le signe que les problèmes qu’elles dénoncent existent. Et d’autre part, c’est le signe que les paroles sont enfin libérées, au moins en partie. On l’a vu ces derniers temps avec les dénonciations d’abus sexuels dans toutes sortes de milieux.
Prenons un peu de hauteur. Qu’est-ce que le féminisme ? Il part tout d’abord d’un constat : les femmes n’avaient pas et n’ont souvent toujours pas les mêmes droits que les hommes, dans de très nombreux domaines. Partant de là, des femmes et des hommes ont voulu établir l’égalité dans tous les domaines de la vie. A la fin du XIXe siècle, ce courant de pensée a fini par se nommer le “féminisme”, sous la plume d’une autrice, Hubertine Auclert, qui le définissait très positivement comme la “lutte pour améliorer la condition féminine”.
Le féminisme est une recherche d’égalité sociale, familiale, culturelle, professionnelle, économique, politique, juridique, et j’en oublie.

PHARE FM : C’est vrai que quand on rencontre une femme scientifique, on ne réalise pas toujours qu’il a fallu conquérir un à un ce genre de domaines qui étaient exclusivement masculins. Vous parliez tout à l’heure du “droit des femmes”. C’est une question qui est donc devenue politique, juridique ?

Jean-Marc : Je précise quand même que le féminisme n’est pas le fait de femmes seulement. Bien des hommes réclament aussi l’égalité.
Une question politique, oui ! En France, il existe le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes (de la diversité et de l’égalité des chances) ; en Suisse, le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes ; en Belgique, une ministre en charge du droit des femmes. Et ces institutions ont du pain sur la planche.
En société, le féminisme n’a pas toujours bonne presse. Je trouve assez significatif que l’on parle tout de suite des extrêmes à propos de féminisme, comme pour mieux se distancier de ce mouvement. Alors oui, des féministes extrémistes, il y en a ! Mais comparons avec l’écologie, qui a aussi ses extrémistes. Ce n’est pas parce qu’il y a des écologistes fanatiques qu’il faut continuer à polluer ! Eh bien ! Ce n’est pas parce qu’il y a des mouvements féministes extrémistes qu’il faut perpétuer les injustices sexistes ! Ce n’est pas parce que certaines femmes peuvent avoir des attitudes regrettables qu’il faut leur refuser l’égalité de droits.

PHARE FM : Vous parliez tout-à-l’heure de la journée du droit des femmes, le 8 mars. Que signifie cette journée pour vous ?

Jean-Marc : Ce n’est pas un genre de “fête des mères” généralisée. J’ai vu en Afrique du Nord une boulangerie où l’on vendait des gâteaux “Journée des femmes”… et voilà. Il faut d’ores et déjà se poser la question, dans son entreprise, dans sa famille, dans son Eglise : les droits et la reconnaissance des femmes sont-ils bien égaux à ceux des hommes ? Le 8 mars est fait pour qu’il y ait du progrès dans le regard sur les femmes, dans la reconnaissance. C’est pour cela qu’il faut préparer une telle journée..
Merci Jean-Marc