Grain de Sel ou Grain de Poivre ? du 19 juin 2020 – Jérôme Garnier – La petite histoire du don

« Je suis bénie chaque jour en écoutant PHARE FM. Elle me donne de la joie et chasse la déprime ! »
— Dominique

Oui, PHARE FM, la radio autrement, transmet de l’espoir et de la confiance dans le lendemain ! Soutenez PHARE FM et transmettez encore plus d’espoir.

Je soutiens

Temps de lecture : 2 minutes
Grain de sel/poivre ?
Grain de sel/poivre ?
Grain de Sel ou Grain de Poivre ? du 19 juin 2020 - Jérôme Garnier - La petite histoire du don
Loading
/

Une petite histoire du don 

Jérôme : L’être humain peut-être généreux nous l’avons encore vu ces derniers mois mais est-ce nouveau ? Dans un monde qui prône l’évolution, le progrès. Nous serions meilleurs année après année. Petit retour en arrière pour voir que le don, la générosité ne datent pas d’hier …. 

PHARE FM : Alors à quand doit-on remonter pour voir les premières traces de dons ? 

Jérôme : Dans l’Antiquité, les Grecs et les Romains qui avaient une bonne fortune avaient l’obligation de donner. Que ce soit pour les monuments, pour les pauvres, le sport mais aussi et surtout pour les dieux. L’objectif était la vie de la cité (son amélioration, son embellissement…).  Notez qu’il existait de véritables concours de beauté entre les cités romaines. Bref, il y avait un caractère obligatoire du don pour les riches, c’est ce qu’on appelait le mécénat. 

PHARE FM : Si mes souvenirs sont bons après l’Antiquité c’est le Moyen-âge c’est bien ça Jérôme ? 

Jérôme : Exactement ! Oui à cette époque là c’est l’essor de la charité chrétienne ! Les ancêtres de ce que l’on appelle aujourd’hui les Fondations demeurent sous l’égide de l’Eglise qui devient le lieu privilégié de l’aide aux plus démunis, les pauvres, les orphelins, les veuves. A la différence de la période précédente, il n’y a pas d’obligation mais on se doute bien que les Grands Seigneurs généreux le sont souvent pour leur réputation !  Remarquons tout de même que l’aide à l’étranger par la création des assistances publiques (les ancêtres des hôpitaux publics) est due au christianisme d’Etat au début du Moyen-âge. Avant cela, on s’occupait des siens mais pas de l’étranger.

PHARE FM : On continue avec la période moderne … 

Jérôme : Ce sont souvent les villes qui lèvent des impôts pour aider les victimes de famines, de pestes … Souvenons-nous que l’impôt est une solidarité, forcée certes mais une solidarité. 

Vient ensuite la période révolutionnaire qui induit un grand bouleversement quant au don. 

PHARE FM : Si le don était souvent d’initiative privé jusque là, c’est désormais l’Etat qui prend en charge les plus faibles n’est-ce pas ? 

Jérôme : Absolument ! Cela fait tellement écho à notre époque : regardez dès qu’il y a des licenciements on appelle l’Etat à la rescousse, crise sanitaire encore l’Etat, crise du logement l’Etat doit répondre….. L’omnipotence de l’Etat depuis la Révolution française a semblé anesthésier les initiatives individuelles. C’est en fait très français cette dépendance ! 

Jérôme : Tous les transferts d’argent, dons, héritages sont contrôlés par l’Etat. 

Jérôme : D’ailleurs c’est encore l’Etat qui décide quelles associations ont droit à un abattement d’impôts donc qui oriente les dons privés ! 

PHARE FM : Finalement que retenir de cette petit histoire du don ? 

Jérôme : N’attendons pas que l’Etat oriente nos dons. Que notre générosité soit sacrificielle, la vraie libéralité n’est souvent pas facile. Donner ce qui nous coûte est le vrai sens de la libéralité. Non pour se faire voir ou valoir. Le don, le vrai don coûte à l’image de la vie que Jésus-Christ a offerte volontairement à ceux qui ne la méritait pas.