Grain de sel ou grain de poivre du 15 avril 2020 – Jean-Marc Bellefleur – Hommage aux travailleurs sociaux

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Grain de sel/poivre ?
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Grain de sel ou grain de poivre du 15 avril 2020 - Jean-Marc Bellefleur - Hommage aux travailleurs sociaux
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PHARE FM : Bonjour Jean-Marc Bellefleur

CHRONIQUEUR : Bonjour Lisa ! Aujourd’hui j’ai un coup de chapeau à donner.

PHARE FM : Ah bon mais à qui Jean-Marc ?

CHRONIQUEUR : Aux travailleurs sociaux. On n’en parle pas beaucoup dans les autres média, alors je voudrais qu’au moins à Phare FM on en parle.

PHARE FM : Oui, on parle surtout du personnel médical…

CHRONIQUEUR : Et on a bien raison ! C’est le personnel de santé, surtout dans les hôpitaux, qui est en première ligne. Les travailleurs sociaux sont comme un certain nombre d’autres professions en “deuxième ligne”, comme disait le président de la république française.

PHARE FM : Plus précisément, de qui s’agit-il ?

CHRONIQUEUR :  Il s’agit d’un travail énorme accompli tout au long de l’année, et pas seulement en période d’épidémie : il y a des centres d’hébergement où sont accueillies des personnes pour se remettre d’une difficulté, retrouver un logement ou un emploi. Il faut du monde pour s’occuper de ces établissements ! Il faut aussi du monde pour aider les personnes en difficulté à garder leur logement, à se reprendre en main, à établir un budget familial qui tienne la route. Il faut du monde pour héberger en urgence des personnes qui n’ont pas où dormir, qui sont dans une grande précarité sociale, matérielle, humaine. Il faut du monde pour accueillir les enfants victimes de maltraitance hors de leur famille.

PHARE FM : Vous nous avez aussi parlé, à ce micro, des femmes victimes de violence conjugale ?

CHRONIQUEUR :  Oui, Lisa, quand une femme doit fuir un conjoint violent, il faut aussi du monde pour l’accueillir dans des hébergements où elles sera en sécurité et où ses droits seront défendus. Et le confinement provoque hélas une très cruelle montée des faits de violence.

PHARE FM : Ah et on ne parle pas beaucoup non plus des migrants, Jean-Marc.

CHRONIQUEUR :  C’est vrai, Lisa. Là encore, il faut du monde pour héberger ces personnes dans des établissements qui leur sont consacrés, pour leur fournir accompagnement social adapté. Traiter la demande d’asile est un vrai travail, étant donné que l’actualité internationale de ces dernières années est très complexe, et étant donné aussi que la législation de nos pays n’est pas simple en matière de demande d’asile.

PHARE FM : Et ces personnes sont en contact avec le public, bien sûr.

CHRONIQUEUR : Oui bien sûr, c’est leur métier. Elles sont dans la rue, elles vont chez les gens, ou encore elles sont dans les établissements d’accueil, auprès des personnes hébergées. Elles les accueillent en entretien dans leurs bureaux, elles organisent des réunions, des formations, des animations très variées. Ca va du cours de cuisine à l’aide à la rédaction d’un CV, de la recherche d’un travail aux cours de français…

PHARE FM : Et alors comment ça se passe en période de confinement ?

CHRONIQUEUR : Il y a une vraie tension. Comme tous les salariés, les travailleurs sociaux peuvent bénéficier de congés spéciaux “garde d’enfants”, ils peuvent eux-mêmes être touchés par l’épidémie. Autrement dit, les équipes sont réduites, mais les personnes accueillies sont toujours là ! Bon l’arrivée des demandeurs d’asile est réduite, mais les personnes qui étaient déjà sur le territoire sont aussi confinées dans les hébergements.

Les demandes d’aide alimentaire augmentent, parce que les revenus fragiles sont impactés par l’arrêt des activités. Il faut absolument maintenir cette aide pour les personnes en grande précarité.

Et bien sûr il y a les risques de contagion, quand les salariés sont en contact avec le public, dans les appartements, dans les bureaux d’entretien, dans les établissements.

PHARE FM : Les travailleurs sociaux font partie des “héros de deuxième ligne”, alors…

CHRONIQUEUR :  Oui Lisa, et je voudrais leur rendre hommage et les encourager à continuer leur formidable travail, même en période de confinement.

PHARE FM : Merci Jean-Marc.