L’invité de PHARE FM du 8 janvier 2020 – Samuel – Le mois sans alcool dit « Dry January »
Samuel, 55 ans et membre de l’association des Alcooliques Anonymes nous parle de ses 6 ans d’abstinence à l’alcool à l’occasion du « Dry January », traduit par « Mois sans alcool ».
Avant d’arriver chez les Alcooliques Anonymes il n’a jamais réussi à atteindre son objectif d’arrêter de boire. Il précise qu’il avait un vrai problème d’alcool et qu’il lui était impossible d’arrêter de boire.
Dans notre interview Samuel nous dit : « Ma souffrance morale m’a fait un jour ouvrir la porte des Alcooliques Anonymes et celle-ci m’a fait prendre conscience de mon état d’alcoolique, c’est comme ça que je suis arrivé à poser le premier verre ». Depuis ce jour, son abstinence se base sur un jour. L’idée est de prendre un jour à la fois et de reconnaître son état d’abstinent et d’alcoolique.
Pour en revenir au mois sans alcool, comment préparer se jeûne d’un mois.
« Aujourd’hui, j’ai le choix », nous confie-t-il ! Le choix de boire ou de ne pas boire. Finalement, cette abstinence n’est pas une fin en soit.
Je fais en sorte de changer de mode de vie et avec ce programme proposé par les A. A. j’essai d’avoir une pondération dans mes sentiments et ma vie. Je ne projette pas une abstinence sur ma vie tout entière, ce serait trop dur ! Le combat serait vouer à l’échec d’avance. Il s’agit d’une abstinence de 24H qui redémarre chaque jour.
Un mois sans alcool, un début, une fin. Comment se passe « l’après » mois sans alcool ?
Il n’y a pas d’après, chaque jour est un jour nouveau. Le malade alcoolique ne prend pas le premier verre dans les 24H qu’il a devant lui. En fait, il arrête de boire quand il se reconnait impuissant devant l’alcool. Tant que l’alcoolique n’a pas reconnu ça, qu’il n’arrive pas à s’avouer alcoolique, s’avouer qu’il a un problème réel avec l’alcool, il ne pourra pas s’arrêter de boire.
Personnellement, je l’ai vécu pendant des années, ma femme et mes enfants voyaient un père et un mari qui se détruisait dans l’alcool et j’ai promis cent fois que j’arrêterai, je n’y suis jamais arrivé. C’est en entendant d’autres alcooliques en réunion A.A. que j’ai alors pu identifier ce problème et avancer.