C’est à voir — Le jeu « Les Infiltrés » de Portes Ouvertes, avec Jean-Marc Wellman

380 millions de chrétiens sont exposés à des persécutions et des discriminations. « Jusqu’ici, Dieu nous a secourus », tel est le verset biblique (NDLR : 1 Samuel 7:12) juxtaposé aux 70 ans de l’ONG Portes Ouvertes, tristement célébrés en 2025.
Sensibiliser à la persécution chrétienne tout en s’amusant, c’est le pari, risqué, de Portes Ouvertes, avec la mise à disposition du public d’un jeu de cartes immersif nommé Les Infiltrés. Comment y jouer et dans quel but ? Questions posées à Jean-Marc Wellman, Manager création et multimédia de l’ONG.
Si on est juste en train de jouer aux cartes, sans forcément s’y investir, le message ne va peut-être pas passer comme il le devrait. La mise en situation passe par un bon maître du jeu qui va pouvoir trouver les mots pour nous mettre dans l’ambiance, comme une salle plongée un peu dans l’obscurité ou éclairée à la bougie. Cela ajoute finalement un côté sensoriel à l’expérience de jeu.
Contexte du jeu : C’est la nuit. Un petit groupe de personnes se déplace sans bruit dans la forêt pour ne pas être repéré. Ce sont des chrétiens qui doivent se cacher car ils n’ont pas le droit de se réunir librement. Malgré toutes les précautions, l’un d’entre eux est mis en prison chaque jour… Une seule explication : il y a des infiltrés parmi eux !
Les Infiltrés s’adresse à tout le monde, à partir de 9 ans. Tout le monde peut essayer de se mettre dans la peau de ces chrétiens. Ou alors certains préfèreront jouer le rôle d’infiltrés, et essaieront de semer la zizanie dans le groupe de chrétiens…
En tout, 24 cartes de personnages dont un leader louange, un hacker et même, un pasteur. Le groupe des chrétiens gagne lorsqu’ils ont trouvé les infiltrés, et inversement, les infiltrés gagnent lorsqu’ils sont plus nombreux que les chrétiens… De quoi provoquer de multiples sentiments chez les participants, alors mêmes que les persécutés, eux, jouent vraiment avec leur vie chaque jour.
La persécution, c’est toujours un sujet un petit peu sensible, d’autant plus lorsqu’on mêle les deux mots persécution et jeu. L’idée, c’est d’expérimenter ce qu’est la persécution sans forcément vivre réellement ce qu’est la persécution. On nous donne un petit avant-goût de ce que ça peut être, le stress que ça peut provoquer.
On ne pourra jamais vraiment le comprendre si on n’est pas dans la même situation qu’eux.
L’éveil des consciences face à la persécution chrétienne semble aussi s’opérer de manière ludique !