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Question

Réponse

Pourquoi on n‘appelle plus à demander pardon à Dieu ? Est-ce que nous sommes entrés dans la fin de l’ère de la repentance, donc de la grâce salvatrice (fin du chapitre 9 de l’Apocalypse) ?

Je ne pense pas qu’on n’appelle plus à demander pardon à Dieu et je suis intéressé de savoir ce qui suscite votre perception. La Bible appelle chaque être humain à la repentance donc à reconnaître son péché et à changer par la grâce de Dieu, sans quoi c’est la perdition.

Il est important de garder en tête que l’Apocalypse n’est pas un livre qui parle d’une manière chronologique des événements à venir. Son principal but est de réconforter dans tous les âges tous les chrétiens en proie à la persécution en montrant que Dieu est le maître de l’histoire et que c’est lui qui a le dernier mot.

Pour répondre à cette question, j’aimerais la décortiquer en deux parties : a) « ce qu’il se passe en ce moment », b) « le temps de l’Apocalypse » et puis terminer avec c) une synthèse de ces deux idées.

a) « Ce qu’on vit en ce moment »

La réalité de ce que nous vivons en ce moment avec la pandémie du COVID-19, n’est en réalité « rien de nouveau sous le soleil » (Eccl. 1). Voici une liste de quelques exemples de ce que l’humanité a vécu dans l’histoire depuis la résurrection de Jésus plus de 2000 ans.

* PESTE ANTONINE (165 AD)

Nombre de morts : 5 millions

Cette maladie a été ramenée à Rome par des soldats revenant de Mésopotamie vers 165 après J.-C. ; sans le savoir, ils avaient propagé une maladie qui allait finir par tuer plus de 5 millions de personnes et décimer l’armée romaine.

* PESTE DE JUSTINIEN (541-542)

Nombre de morts : 25 millions

La peste de Justinien, dont on estime une mortalité de peut-être la moitié de la population européenne, est une épidémie de peste bubonique qui a frappé l’Empire byzantin et les villes portuaires de la Méditerranée, tuant jusqu’à 25 millions de personnes au cours de son règne de terreur qui a duré un an.

LA PESTE (1346-1353)

Nombre de morts : 75 – 200 millions

De 1346 à 1353, une épidémie de peste a ravagé l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Les ports, qui étaient à l’époque de grands centres urbains, étaient le terrain de reproduction idéal pour les rats et les puces, et c’est ainsi que la bactérie insidieuse s’est développée, dévastant trois continents sur son passage.

LA GRIPPE ESPAGNOLE (1918)

Nombre de morts : 20 à 50 millions

Entre 1918 et 1920, une inquiétante épidémie mortelle de grippe s’est propagée dans le monde entier, infectant plus d’un tiers de la population mondiale et mettant fin à la vie de 20 à 50 millions de personnes. Sur les 500 millions de personnes infectées lors de la pandémie de 1918, le taux de mortalité a été estimé entre 10 et 20 %, avec jusqu’à 25 millions de décès au cours des seules 25 premières semaines. (a)

Ce que nous vivons avec le Covid-19 n’est qu’une répétition de ce que l’humanité a déjà vécu à plusieurs reprises dans l’Histoire. Comme la liste bien abrégée ci-dessus le montre, le taux de mortalité était bien plus élevé de ce que nous vivons actuellement.

b) « Le temps de l’Apocalypse »

Le temps de l’Apocalypse est une idée un peu vague et il faut bien préciser ce que l’on veut dire en l’utilisant.

Au début du livre de l’Apocalypse, l’Apôtre Jean explique clairement sa raison pour écrire : « … montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt … car le moment est proche !» (Ap 1 :1 et 3). Les idées de « bientôt » et de « proche » sont bien relatives. Certains théologiens pensent que c’était un futur proche qui précédait la destruction du temple à Jérusalem en 70 AD. D’autres théologiens conçoivent « bientôt » comme étant plutôt du point de vue de Dieu en visant un avenir lointain avec le retour de Jésus et la restauration ultime de ce monde déchu et cela vise donc la fin des temps.

Puisqu’on ne peut pas facilement résoudre cette question de « bientôt », c’est important de regarder le message central du livre ainsi que l’auditoire principal qui était récipient de celui-ci. Jésus par le biais de Jean corrige les sept églises en Asie Mineure qui se détournaient peu à peu de Dieu pour vivre selon les mœurs du monde au lieu de vivre des vies qui visent à plaire à Dieu dans l’obéissance à Lui et à Sa parole (chs 2-3). Malgré cette correction, Jésus encourage ces églises à persévérer dans la foi et dans l’obéissance jusqu’à la fin. Cet encouragement montre que Dieu est le Maître de tout (tout ce qui se passe dans le domaine spirituel aussi bien que dans le domaine physique). Notre posture en tant que croyants est de vivre dans le présent d’une manière qui plaise à Dieu sans craindre pour l’avenir, car notre espérance est fermement ancrée dans le Seigneur Jésus-Christ.

Peu importe sa façon de comprendre le « bientôt » en Apocalypse, un aperçu global du contenu du livre nous pousse à garder l’espoir en Dieu qui sait tout et qui maintient le contrôle suprême sur l’univers entier (dans les domaines visibles et invisibles) ; et cela malgré les circonstances difficiles dans lesquelles nous nous retrouvons ainsi que les tribulations que vit l’humanité entière.

c) Conclusion

Depuis la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus chaque génération dès l’église primitive voyait la parousie (le retour de Jésus) comme étant « bientôt » en regardant les signes de ce qui se passe dans le monde. Jésus disait clairement que juste avant la fin des temps il y aura surtout des persécutions pour les chrétiens et que personne à part le Père ne sait quand Jésus reviendra pour chercher ceux et celles qui ont mis leur foi en Lui. (Mt. 24) Jésus encourage les croyants à rester vigilants et à être prêts dans la mesure où nous vivons des vies dans l’obéissance à Dieu.

Je dirais que non, on ne peut pas en déduire que ce que nous vivons en ce moment montre que nous sommes arrivés au temps de l’Apocalypse. Nous vivons les conséquences d’un monde déchu, ravagé par le péché et nous vivons le « bientôt » ambiguë cité en Apocalypse, qui nous encourage à avoir notre regard fixé sur Jésus, notre Alpha et Omega, et à vivre des vies qui Le glorifient tout en étant prêt pour Son retour glorieux.

Nous vous encourageons, si vous ne l’avez pas encore fait à lire la Parole de Dieu et laissez Dieu vous parler, vous révéler qu’Il vous aime.

Il vous propose de venir à lui et alors tout ce qui arrivera (que l’Apocalypse soit pour maintenant ou beaucoup plus tard) ne vous ébranlera pas.

Cette question, n’hésitez pas à la poser à Dieu. Il veut parler à ses enfants et avoir une relation profonde et réelle avec eux.

Comment faire pour ne plus avoir peur de l’avenir ?

Tout d’abord, le fait d’avoir peur de l’avenir est commun à l’humanité entière. Ce n’est pas un hasard que le commandement le plus répété dans la bible est « N’aie pas peur » et « ne te laisse pas effrayer ! » car Dieu nous connaît et Il sait que nous avons facilement peur de l’avenir, de l’inconnu.

Notre peur de l’avenir est étroitement liée à notre impuissance et le manque de contrôle de notre vie. Francis Chan écrit que « L’inquiétude ou la peur impliquent que nous n’avons pas tout à fait confiance en Dieu qui est assez grand, assez puissant ou assez aimant pour s’occuper de tout ce qui se passe dans nos vies ».

Quand nous réalisons que nous commençons à avoir peur de l’avenir, au lieu d’essayer de contrôler notre situation, il est important de nous rappeler qu’en Jésus-Christ nous n’avons pas besoin d’avoir peur de l’avenir pour trois raisons suivantes.

a) Dieu tient le contrôle du monde entier

Les circonstances actuelles du monde sont connues, comprises et permises par le Seigneur. Il a un plan non seulement pour nos vies, mais pour l’univers entier ! Il n’a pas perdu le contrôle. Sa sagesse et sa souveraineté sont parfaites, même dans un monde chaotique, et Il n’est jamais surpris.

Dieu n’est jamais pressé, nous n’avons donc pas à nous inquiéter. Nous pouvons nous sentir libres de reposer dans la paix de Dieu – c’est-à-dire la confiance que Dieu est maître de la situation, même si nous ne comprenons pas tout.

b) Dieu tient à nous

Dieu ne tient pas seulement notre monde entre ses mains, Il nous tient aussi. Jésus nous dit en Matthieu 10 : 30-31 : « Ne vend-on pas deux moineaux pour une petite pièce ? Cependant, pas un ne tombe par terre sans l’accord de votre Père. Même vos cheveux sont tous comptés. N’ayez donc pas peur: vous valez plus que beaucoup de moineaux. »

N’oublions pas que Dieu sait combien de cheveux nous avons sur chacune de nos têtes et Il nous promet que nous valons plus que beaucoup de moineaux. Lorsque nous l’aimons et nous marchons dans son appel pour notre vie, nous pouvons nous détendre dans sa direction aimante pour notre vie et dans la certitude qu’Il ne nous abonnera jamais car nous avons un grand prix à Ses yeux.

c) Jésus se tient en dehors du temps (Il est déjà dans l’avenir)

Heureusement, nous servons le Dieu éternellement présent « JE SUIS ». Il se tient en dehors du temps, et demeure dans l’éternité présente. Tous les temps, le passé, le présent et le futur, sont disposés comme une belle tapisserie devant Lui. Il sait déjà, Il voit déjà, et Il a déjà pris des dispositions.

Le Créateur de l’univers tient le monde dans Ses mains, Il nous tient chacun personnellement et Jésus se tient en dehors du temps. C’est pourquoi nous n’avons pas besoin d’avoir peur de l’avenir (ou de quoi que ce soit d’autre).

J’aimerais vous laisser avec ces paroles que Jésus nous dit dans Jean 14-27 « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. »

Même si je ne veux pas y croire, est-ce que si je suis atteint par le Covid-19 j’ai le droit de me sentir coupable et de prendre cela comme une punition ?

Jésus explique clairement que « … [Dieu] fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » Mt. 5 :45. Cela veut dire que et les bons et les méchants profitent de la grâce de Dieu et les deux sont susceptibles à subir les conséquences du péché dans ce monde. Dieu est souverain et Il permet que certaines choses nous arrivent (des choses et positives et négatives).

Souvent il y a des conséquences naturelles de nos actes. Si vous avez attrapé le virus, c’est parce que vous étiez en contact avec quelqu’un qui a été infecté. Le fait d’avoir été avec cette personne n’était pas un péché. C’est un fait tout simplement et maintenant le résultat naturel de ce fait est que vous avez le virus. Et Dieu l’a permis, mais non pas parce qu’Il voulait vous punir.

Je crois que Dieu peut même utiliser votre infection pour votre bien et donc pour Sa gloire. Paul décrit clairement que « Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment… », même des choses difficiles et douloureuses dans la vie.

Donc, si vous êtes atteint par le Covid-19, non, vous ne devez pas vous sentir coupable et non, vous ne le devez pas voir comme une punition. Amenez votre situation devant Dieu et implorez-Le de vous faire grâce et vous guérir. Demandez aussi à d’autres croyants d’intercéder et de prier pour vous.

J’aimerais lire la Bible, mais je ne sais vraiment pas par quoi commencer, ni comment la lire...

Tout d’abord, avant de commencer à lire la Bible, ce qui me semble important est d’avoir une Bible qui soit facile à comprendre. Il en existe plusieurs versions : Parole vivante, la Bible en français courant, etc.

Pour commencer la lecture de la Bible, je vous conseillerai de commencer par le Nouveau Testament qui est plus facile à lire et notamment par les Evangiles. Ils abordent la vie de Jésus et ses enseignements. C’est encourageant pour la vie de tous les jours et cela nous interpelle. Le livre des Actes des Apôtres quant à lui, parle de la construction de l’église et de la vie des premiers chrétiens. Ensuite je vous conseillerai le livre des Proverbes, ce sont de belles leçons de vie à mettre chaque jour en pratique, puis le livre des Psaumes. Les Psaumes sont des prières.

A la question de comment lire la Bible, je dirais tous les jours et faisant attention aux mots lus, en réfléchissant à ce qui vient d’être lu, et en se laissant interpeller par ce que l’on vient de lire, et comment mettre en pratique ce qui vient d’être lu.

Chaque fois que vous commencez à lire la Bible, demandez à Dieu, celui qui l’a inspirée, de vous l’expliquer !

David Houstin donne de très bonnes explications à cette question dans son article en ligne « Comment lire la Bible et par où commencer ? », disponible ici : https://emcitv.com/david-houstin/texte/comment-lire-la-bible-et-par-ou-commencer-93367.html

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24 avril 2020-par Grenoble

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